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De retour chez lui, en 1627, Van Dyck connaît une période d’intense création, à la fois dans le domaine de la peinture religieuse et dans celui du portrait. Il peut toujours compter sur la fidélité de la clientèle bourgeoise d’Anvers dont il modernise la représentation et dont il consacre la stratégie d’élévation sociale (Portrait de Jacques Le Roy). Dans le même temps, il est à présent le portraitiste en vogue de la noblesse flamande et brabançonne aussi bien que de l’aristocratie étrangère établie à Bruxelles ou Anvers (Portrait de Filippo Francesco ou de Carlo Emanuele d’Este).
D’une splendeur technique qui atteint là son apogée, le portrait vandyckien magnifie ses modèles en tirant profit de la diffusion de la mode française, plus seyante que l’ancien habit hispano-flamand, auprès des femmes des élites urbaines (Portrait de Maria de Tassis).
Van Dyck atteint un équilibre génial entre l’exaltation de la noblesse des aristocrates (ou l’ennoblissement des roturiers) et une aisance dégagée qui prend la forme d’une apparente décontraction, en fait très calculée, qui traduit cette vertu éminemment aristocratique qu’est la sprezzatura.
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