![]() |
![]() |
A 10 ans, Van Dyck devient apprenti dans l’atelier d’Hendrick van Balen. Enfant prodige de la peinture, il est remarqué très tôt par Rubens dont il devient le premier assistant vers 1617 et qu’il seconde dans l’exécution de ses grands tableaux religieux et historiques.
Dès le début de sa carrière, le jeune artiste pratique le portrait avec une fougue et une dextérité stupéfiantes. Peints entre 1617 environ et 1621, les tableaux rassemblés dans cette première salle sont l’œuvre d’un artiste de 20 ans ! Ils témoignent de la maîtrise croissante par le jeune van Dyck d’un genre pictural qui assurera sa gloire internationale, lui vaudra d’être anobli et fera sa fortune.
L’émulation avec Rubens et l’exemple des portraitistes de la Renaissance italienne, en particulier vénitienne, l’incitent ainsi à dépasser l’austérité et l’impassibilité propres à la tradition du portrait bourgeois anversois. Il entreprend, avec mesure, d’animer ses compositions et d’y introduire une dimension psychologique et affective qui réchauffe le climat des représentations familiales ou matrimoniales (Portrait de famille). Plus généralement, il s'oriente vers une «grandeur» étrangère à la tradition du portrait anversois (Portrait d’homme de Lisbonne) et qui annonce le peintre de l’aristocratie, des princes et des souverains européens.
Un premier séjour en Angleterre entre 1620-1621 lui permet, précisément, de s’essayer, avec le Portrait du comte d’Arundel, au portrait noble. Il produit alors un tableau d’une parfaite nouveauté par rapport à ce qui se faisait dans les îles Britanniques.
© Culturespaces, octobre 2008 - Crédits et mentions légales